lundi 31 mars 2008
Père Castor, Raconte Moi Une Histoire
Ah lalala, je suis en mode lecture en ce moment.
Actuellement je suis en train de lire The Long Walk de Stephen King. On pourrait résumer l'histoire en disant qu'une centaine d'ados doivent marcher le plus longtemps sans passer sous la barre des 6.5 km/h, sous peine de recevoir un avertissement de la part des militaire qui les suivent sur le bas côté et au bout de trois avertissements c'est le headshot, le plus longtemps possible jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.
La longue marche fait référence à plusieurs choses, en premier lieu cette fascination de l'homme pour la mort et surtout le voyeurisme. Les spectateurs amassés le long de la route encourageant les marcheurs et espérant voir un mort ou deux. Les marcheurs eux-mêmes ne peuvent détourner leur regard quand l'un d'entre eux se fait abattre. Il y a une vrai banalisation de la mort, les exécutions deviennent de plus en plus fréquentes et vides d'émotion.
*Ça me fait penser à la télé de nos jours, on voit des morts tout le temps au 20h, dans les séries... On en devient habitué à la mort et on trouve ça normal. Quand je suis devant la télé a dîner, je regarde souvent les infos, et à chaque scène de violence ma mère me dit de changer et que je ne devrais pas regarder mais je me force, je ressent de la gêne, de la peine, de la haine... Mais je me dit que je dois regarder pour savoir, et que changer de chaîne serait pour moi une façon de me désintéresser, de nier, de fermer les yeux sur ce qu'il se passe.*
En suivant le personnage principal, Ray Garraty, on rencontre les autres marcheurs, leur histoire, comment ils en sont arrivés là, qu'est-ce-qui les motive, qu'est-ce-qui les pousse à continuer de marcher au lieu de s'assoir et de se laisser aller dans la mort. Et d'un coup une crampe, une envie de chier, des jolies filles sur le bord de la route font tout basculer en un rien de temps...
*La vie tient à peu de choses. Un rien peut tout chambouler. Nous avons tous quelque chose qui nous pousse en avant, qui nous motive, qui nous empêche de nous laisser aller et s'assoir... Et c'est cela qui est important, il faut s'y accrocher et aller de l'avant, parce que si on n'avance pas, on recule...
J'ai déjà gâché pas mal de temps de ma vie, j'ai redoublé ma seconde, ma première et j'ai fait une demi année de bio à la fac pour rien... Bref j'ai trois ans de retard et même si je me dit que ce n'est pas si grave que ça et bien au fond ça me fait chier. J'ai 21 ans et je ne suis qu'en première année. Je n'ai pas envie de rester toute ma vie chez ma mère, dans ma chambre, à faire des aller retour entre chez moi et chez ma chérie. J'ai plus d'ambition que ça, je veux épargner, partir m'installer à l'étranger avec elle... Et dans pas si longtemps que ça.*
C'est ce que j'aime dans les livres de King (pas tous bien entendu) c'est qu'ils donnent matière à réfléchir et même plusieurs années après leur publication ils sont encore d'actualité. On ne s'arrête pas juste à l'histoire mais à tout ce que cela implique, par rapport à notre conscience, notre morale, nos frontières...
Pour en revenir au livre, je ne l'ai pas encore terminé. Mais je ne posterai pas la fin, avec un peu de chance ça te poussera à le lire toi aussi ^^
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1 commentaire:
ouais,j'adore king aussi, pas lu celui la though, par contre dans le genre "comment fonctionne Stephen King?", le top du top c'est Anatomie de l'horreur, en 2 tomes, biographie ou le bonhomme balance tout, sur ses references,sur lui,sur sa manière de faire.
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